Locataire loi pinel en cas de séparation

Locataires en loi Pinel : que se passe-t-il en cas de séparation ?

La loi Pinel est mise en place dans les zones de fortes demandes en logement en France. Elle permet aux investisseurs immobiliers de profiter de réductions d’impôts et de proposer leur logement en location à des personnes ou ménages aux revenus modestes. Mais la situation des locataires peut changer, par exemple en cas de divorce, quelles sont alors les conséquences sur la location sous dispositif Pinel  ? Le bail s'annule-t-il dans ce cas ?

Encart Pinel
Encart Pinel

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Les conditions à remplir par les locataires pour pouvoir louer en Pinel

La loi Pinel est pensée pour faciliter l’accès aux logements aux personnes aux revenus modestes, mais qui ne peuvent pas prétendre aux logements sociaux. Pour répondre à cet objectif, l’État a mis en place des plafonds de revenus annuels que les locataires ne peuvent pas dépasser s’ils souhaitent louer en Pinel. Ce plafond dépend de la zone de location Pinel, à savoir zone A, Abis et B. Le prix de l’immobilier dans le parc privé est en effet trop élevé pour des ménages ou personnes aux revenus moyens ou modestes. Le plafond de revenu annuel est actualisé tous les ans par décrets, en fonction de la fluctuation du marché immobilier dans la zone.

Le locataire potentiel doit donc avoir son propre foyer fiscal et occuper l’appartement à titre de résidence principale pour pouvoir être en dispositif Pinel. Le futur locataire doit pouvoir fournir un justificatif de ses revenus : avis d’impôt sur le revenu, attestation de son employeur ou également de l’administration dont il dépend.

Le plafond des revenus fixés par Pinel varie en fonction de la composition du foyer fiscal à savoir personne seule, couple sans enfant ou couples avec x personnes à charge. Le loyer indiqué sur le bail sera donc fonction du barème Pinel et de la zone de location. De manière générale, moins le bien est situé en zone immobilière tendue, moins le plafond est élevé. Le but est ainsi de se rapprocher au plus près des prix du marché privé tout en prenant en compte la situation des locataires et en garantissant un rendement suffisamment intéressant pour l’investisseur.

La situation en cas de locataires divorcés

Avant la signature d’un bail d’habitation avec un locataire, vous devez vous assurer que ses ressources de l’année n-2 (année de référence) ne dépassent pas les plafonds en vigueur de la loi Pinel. Pour connaître le revenu annuel de référence des locataires, il suffit de se référer au revenu fiscal du foyer de l’année antérieure.

Si le candidat locataire est divorcé, deux situations sont possibles :

Tant que le divorce n’est pas encore prononcé, vous devez prendre en compte le revenu fiscal de référence du couple à comparer au plafond applicable aux couples, même si un seul des époux est titulaire du bail d’habitation. Dans tous les cas, pour pouvoir valider le dossier, la personne divorcée doit fournir un justificatif (ordonnance de non-conciliation lorsque la procédure est en cours ou un jugement de divorce lorsque le divorce a été prononcé). Ces règles fonctionnent aussi pour la dissolution d’un PACS.

Que se passe-t-il si le locataire divorce après la signature du bail?

Dans ce cas, la situation est plus claire pour vous en tant que bailleur. À partir du moment où, à la date de la signature du bail, la situation du locataire correspondait aux critères d’éligibilité demandés, les changements qui surviennent après la signature du bail n’affectent en aucun cas la location. Il est seulement nécessaire pour vous de pouvoir prouver que la situation de départ répondait aux conditions exigées et de disposer des éléments nécessaires pour le justifier (contrat de travail, avis d’imposition, justificatif de ressources).

  • Le divorce a eu lieu au cours de l’année de référence. Dans ce cas-là, il vous faut comparer le revenu fiscal de référence apparaissant sur sa propre déclaration avec le plafond correspondant à la situation des personnes seules.
  • Le divorce a lieu entre la fin de l’année de référence et la signature du bail. Dans ce deuxième cas, les ex-conjoints étaient soumis à une imposition commune l’année de référence. Il faut déterminer le revenu fiscal de référence qui serait applicable au locataire au titre de ses ressources propres auxquelles vous ajoutez la moitié du revenu fiscal de référence correspondant aux éventuelles ressources communes. Une autre alternative consiste à retenir seulement le revenu fiscal de référence du couple et à le comparer au plafond applicable aux couples
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